Les déchets du BTP
D’après le mémento « Déchets » 2011, les déchets du BTP représentent plus de 40% des déchets produits en France, tous secteurs confondus (ménager, industriel, agricole, …). L’amélioration de leur gestion est aujourd’hui très fortement prise en compte au niveau européen et national.
Avec plus de 4 millions de tonnes de déchets produits chaque année à La Réunion, les déchets du BTP, mal gérés, peuvent provoquer d’importantes nuisances pour la santé et l’environnement.
Les déchets ménagers et assimilés
Selon l’INSEE, près de 610 kg de déchets ménagers et assimilés par habitant ont été collectés à La Réunion en 2008, avec une légère augmentation de 2% entre 2006 et 2008.
Selon un rapport de l’INSEE en 2012, « le développement du tri, depuis son introduction en 2002, a permis de réduire la quantité de déchets ultimes enfouis. Parallèlement, le recyclage des déchets a augmenté de 17% à 22% entre 2006 et 2008. Ces progrès sont cependant insuffisants, au regard de l’objectif fixé par le Grenelle de l’environnement d’un recyclage de 45% des déchets ménagers et assimilés d’ici 2015 ».
Une controverse
Pas assez triés, les déchets réunionnais sont également peu ou pas exploités en raison d’un volume trop peu important pour rentabiliser un processus coûteux. En effet, alors que l’île ne produit que 220 tonnes de déchets tous types plastiques par an, une usine de recyclage pour cette filière en traite 1000 tonnes par jour !
Ainsi, l’essentiel des déchets recyclables à La Réunion est exporté en Asie : plastique, papier, verre, aluminium, etc.
91 470 tonnes de déchets recyclables exportés en 2010 de La Réunion
En 2010, les douanes ont enregistré un total de 91 470 tonnes de déchets exportés, dont 86% en Asie (majoritairement en Inde), à savoir :
– 41 320 tonnes de déchets ferreux
– 34 580 tonnes de papiers et cartons
– 8 120 tonnes de verre (essentiellement exportés en Afrique du Sud)
– 2 310 tonnes de piles et accumulateurs hors service (exportés en France)
– 1 430 tonnes de matières plastiques
Pour Eco-Emballages, le constat est sans appel en 2013 : alors que 94% des tonnes triées en métropole sont recyclées directement sur place, 94% des tonnes triées dans les DOM-TOM sont exportées.
Quel avenir ?
Il s’agit donc d’aider au développement de nouvelles filières localement pour répondre à un triple objectif :
– réduire l’impact environnemental du dispositif en limitant le transport des déchets (actuellement exportés)
– créer une économie locale durable
– réduire les coûts pour le citoyen et consommateur
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